La Moselle en Roller
Posté : 07 mai 2009 14:08
Salut à tous,
habitant à Metz, je me suis dit que je devais quand même explorer un peu la Moselle.
Or l'axe "Charles le Téméraire" n'a pas encore été finalisé entre Metz et Thionville.
J'avais d'abord pris ma bagnole de Metz à Thionville, afin de partir depuis Thionville, direction le Nord. Au fait vous savez que la Moselle descend vers le Nord. Donc, faut s'attendre à quelques bons faux plats descendants, voire de bonnes descentes, car cette Moselle est assez encaissée par endroits.
L'aller retour Thionville - Wormeldange (un centaine de km si on s'en tient à la piste) m'a pris 8 heures dont 1 heure de poses, et de nombreuses explorations en dehors de cet axe, vers des destinations inconnues aux noms étranges et imprononçables, je pense avoir totalisé à peu près 130 km en 8 h, poses comprises. De Thionville à Apach, (30 km) c'est de la piste cyclable, avec toutefois un passage sur départementale à hauteur de Contz-les-Bains et Rettel. Je signale que là les paysages des bords de Moselle sont magnifiques. Mais la piste est en fait plutôt grattoneuse. Apach est une triple frontière France/Allemagne/Luxembourg. Prenons par le Lux : Schengen, puis la route N° 10 (La route du Vin) qui longe la Moselle (qui marque la frontière entre l'Allemagne et le Luxembourg) qui est très pittoresque : falaises calcaires sur les versants Sud, cotaux de vignobles, Jusqu'à Remich. On prend le pont pour passer en Allemagne? Non ? Allez, on continue par le Luxembourg. Je patine sur une bande cyclable en bordure de cette fameuse route du Vin. Les falaises à ma gauche deviennent balaizes, je me croirais quelquepart dans le Sud de la France alors que pas du tout ! Je passe quelques bleds, dont Ehnen; j'arrive ensuite à Wormeldange. En fait de Apach à Wormeldange il n'y a qu'un vingtaine de kilomètres, si on s'en tient à la piste directe. Un couple de vieillard Luxembourgeois ne parlant pas un traitre mot de français me confirment que je suis bien à Wormeldange. C'est tout de même une capitale du Riesling ! Je me dis que si je veux espérer rentrer en vie, faut faire demi tour : c'est beau, c'est magnifique, mais je dois garder du jus pour le retour. Hop, je prends un pont, me voilà en Allemagne. Retour à Apach par l'Allemagne : les allemands ont préféré souvent des dalles de béton aux enrobés pour leurs pistes. Mais que ce soit en Allemagne ou au Luxembourg, tout, absolument tout est indiqué : un idiot y trouverait son chemin : ça tombe bien avec la fatigue, je sens que mon QI avoisine les 30 au bas mot. Il y a des bancs et de la pelouse tondue et des fleurs entretenues en rase campagne. Le temps est lourd, chaud, la Moselle fait miroiter ses reflets bleu foncé. Les gamins me disent "Halo". La campagne et les champs sont systématiquement rendus accessibles par un dédalle incroyable de pistes en béton qui vont du rugueux moyen au rugueux assez lisse. Ces couloirs en béton n'ont pas spécialement été conçus pour le roller, aussi, il est possible de rencontrer de sérieux dénivellés. Malgré la ruguosité du béton, j'ai atteint une vitesse surréaliste, ayant adopté la seule position adéquate : tout schuss ! Serre les fesses, et attends que ça passe si je puis dire. Freinage appuyé à mort en T : ya un stop, mec. Bonjour la civilisation. Puis, re-piste cyclable et tout va bien.
Ensuite 2 jours plus tard je me suis dit : quel dommage qu'il n'y ait pas de piste entre Metz et Thionville. Eh bien ce problème est résolu car j'ai trouvé la solution, même si pour cela je dois emprunter quelques départementales. Alors de Metz à Thionville, le long de la Moselle, il y a quelques pistes cyclables, mais il faut passer aussi par quelques départementales (D52 - il faut franchir un pont assez étroit sur la Moselle- entre Hauconcourt et le rond-point de la D1 vers Ay-Sur-Moselle), (D1 entre Ay-sur-Moselle et Bousse) et un tronçon en sortant de Bertrange Imeldange. Enfin, cela fait de Metz à Thionville, en passant par cet itinéraire, 38 km. Plus quelques explorations alentour, j'ai dû totaliser environ 80 km. J'ai fait l'aller-retour en 4h45, soit un peu moins de 17 kmh de moyenne.
Un de ces jours je me ferai Metz-Wormeldange direct sans bagnole. Cela représenterait environ 90 km aller et 90 km retour, soit 180 km, à 15 ou 16 kmh de moyenne (poses et négociations de super-grattons comprises) cela devrait me prendre entre 11 et 12 heures.
Conséquences directes de ces petites balades :
Les 3 jours qui ont suivi, je me suis senti dans un autre monde… Vous savez que j'ai un cœur qui bat naturellement assez bas, au repos entre 36 et 40, voire 44 battements par minute. Mais là, j'étais carrément entre 32 et 36 puls par minute. J'avais l'impression d'être un lézard immobile en train d'attendre. Très très difficile dans ces conditions de se concentrer et de se secouer pour bosser, mais il le faut bien.
Enfin mon cœur étant revenu à un rythme plus élevé (entre 40 et 44), étant un peu moins léthargique, je me suis refait un de mes runs favoris de 30 km (10 x 3 km) sur la boucle près de chez moi : (avec rond point et demi-tour) très dur ! 24,5 kmh de moyenne, au lieu des 25,5 ou 26,5 kmh des jours de forme. J'ai senti une grosse fatigue au niveau de la détente : pas de relance, si vous voyez ce que je veux dire.
C'est que dans mon cas, 3 jours de repos après ces excursions, c'était pas assez. Du moins, pour mes jambes. Le haut du corps (bras, abdos, etc…) ne semble pas avoir souffert. Par contre, j'ai ressenti une amélioration sur la longueur de la poussée : faire des poussées très amples, très assis et à cadence lente, pour une vitesse moyenne de 24,5 kmh m'a semblé très aisé sur 1 h 13 min. Si je n'avais pas eu cette fatigue, il m'a semblé que j'aurais pu le faire à une cadence plus rapide, mais bon. Fatigue oblige.
J'aime la vitesse mais j'aime aussi ces longues sorties de découvertes. Pour concilier les deux, il faut vraiment bien gérer ses efforts au quotidien.
habitant à Metz, je me suis dit que je devais quand même explorer un peu la Moselle.
Or l'axe "Charles le Téméraire" n'a pas encore été finalisé entre Metz et Thionville.
J'avais d'abord pris ma bagnole de Metz à Thionville, afin de partir depuis Thionville, direction le Nord. Au fait vous savez que la Moselle descend vers le Nord. Donc, faut s'attendre à quelques bons faux plats descendants, voire de bonnes descentes, car cette Moselle est assez encaissée par endroits.
L'aller retour Thionville - Wormeldange (un centaine de km si on s'en tient à la piste) m'a pris 8 heures dont 1 heure de poses, et de nombreuses explorations en dehors de cet axe, vers des destinations inconnues aux noms étranges et imprononçables, je pense avoir totalisé à peu près 130 km en 8 h, poses comprises. De Thionville à Apach, (30 km) c'est de la piste cyclable, avec toutefois un passage sur départementale à hauteur de Contz-les-Bains et Rettel. Je signale que là les paysages des bords de Moselle sont magnifiques. Mais la piste est en fait plutôt grattoneuse. Apach est une triple frontière France/Allemagne/Luxembourg. Prenons par le Lux : Schengen, puis la route N° 10 (La route du Vin) qui longe la Moselle (qui marque la frontière entre l'Allemagne et le Luxembourg) qui est très pittoresque : falaises calcaires sur les versants Sud, cotaux de vignobles, Jusqu'à Remich. On prend le pont pour passer en Allemagne? Non ? Allez, on continue par le Luxembourg. Je patine sur une bande cyclable en bordure de cette fameuse route du Vin. Les falaises à ma gauche deviennent balaizes, je me croirais quelquepart dans le Sud de la France alors que pas du tout ! Je passe quelques bleds, dont Ehnen; j'arrive ensuite à Wormeldange. En fait de Apach à Wormeldange il n'y a qu'un vingtaine de kilomètres, si on s'en tient à la piste directe. Un couple de vieillard Luxembourgeois ne parlant pas un traitre mot de français me confirment que je suis bien à Wormeldange. C'est tout de même une capitale du Riesling ! Je me dis que si je veux espérer rentrer en vie, faut faire demi tour : c'est beau, c'est magnifique, mais je dois garder du jus pour le retour. Hop, je prends un pont, me voilà en Allemagne. Retour à Apach par l'Allemagne : les allemands ont préféré souvent des dalles de béton aux enrobés pour leurs pistes. Mais que ce soit en Allemagne ou au Luxembourg, tout, absolument tout est indiqué : un idiot y trouverait son chemin : ça tombe bien avec la fatigue, je sens que mon QI avoisine les 30 au bas mot. Il y a des bancs et de la pelouse tondue et des fleurs entretenues en rase campagne. Le temps est lourd, chaud, la Moselle fait miroiter ses reflets bleu foncé. Les gamins me disent "Halo". La campagne et les champs sont systématiquement rendus accessibles par un dédalle incroyable de pistes en béton qui vont du rugueux moyen au rugueux assez lisse. Ces couloirs en béton n'ont pas spécialement été conçus pour le roller, aussi, il est possible de rencontrer de sérieux dénivellés. Malgré la ruguosité du béton, j'ai atteint une vitesse surréaliste, ayant adopté la seule position adéquate : tout schuss ! Serre les fesses, et attends que ça passe si je puis dire. Freinage appuyé à mort en T : ya un stop, mec. Bonjour la civilisation. Puis, re-piste cyclable et tout va bien.
Ensuite 2 jours plus tard je me suis dit : quel dommage qu'il n'y ait pas de piste entre Metz et Thionville. Eh bien ce problème est résolu car j'ai trouvé la solution, même si pour cela je dois emprunter quelques départementales. Alors de Metz à Thionville, le long de la Moselle, il y a quelques pistes cyclables, mais il faut passer aussi par quelques départementales (D52 - il faut franchir un pont assez étroit sur la Moselle- entre Hauconcourt et le rond-point de la D1 vers Ay-Sur-Moselle), (D1 entre Ay-sur-Moselle et Bousse) et un tronçon en sortant de Bertrange Imeldange. Enfin, cela fait de Metz à Thionville, en passant par cet itinéraire, 38 km. Plus quelques explorations alentour, j'ai dû totaliser environ 80 km. J'ai fait l'aller-retour en 4h45, soit un peu moins de 17 kmh de moyenne.
Un de ces jours je me ferai Metz-Wormeldange direct sans bagnole. Cela représenterait environ 90 km aller et 90 km retour, soit 180 km, à 15 ou 16 kmh de moyenne (poses et négociations de super-grattons comprises) cela devrait me prendre entre 11 et 12 heures.
Conséquences directes de ces petites balades :
Les 3 jours qui ont suivi, je me suis senti dans un autre monde… Vous savez que j'ai un cœur qui bat naturellement assez bas, au repos entre 36 et 40, voire 44 battements par minute. Mais là, j'étais carrément entre 32 et 36 puls par minute. J'avais l'impression d'être un lézard immobile en train d'attendre. Très très difficile dans ces conditions de se concentrer et de se secouer pour bosser, mais il le faut bien.
Enfin mon cœur étant revenu à un rythme plus élevé (entre 40 et 44), étant un peu moins léthargique, je me suis refait un de mes runs favoris de 30 km (10 x 3 km) sur la boucle près de chez moi : (avec rond point et demi-tour) très dur ! 24,5 kmh de moyenne, au lieu des 25,5 ou 26,5 kmh des jours de forme. J'ai senti une grosse fatigue au niveau de la détente : pas de relance, si vous voyez ce que je veux dire.
C'est que dans mon cas, 3 jours de repos après ces excursions, c'était pas assez. Du moins, pour mes jambes. Le haut du corps (bras, abdos, etc…) ne semble pas avoir souffert. Par contre, j'ai ressenti une amélioration sur la longueur de la poussée : faire des poussées très amples, très assis et à cadence lente, pour une vitesse moyenne de 24,5 kmh m'a semblé très aisé sur 1 h 13 min. Si je n'avais pas eu cette fatigue, il m'a semblé que j'aurais pu le faire à une cadence plus rapide, mais bon. Fatigue oblige.
J'aime la vitesse mais j'aime aussi ces longues sorties de découvertes. Pour concilier les deux, il faut vraiment bien gérer ses efforts au quotidien.