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[Article] La coupe du monde dans le journal Le Monde

Posté : 02 déc. 2011 20:41
par Corindon
Tout est dans le titre

Voilà le lien : http://www.lemonde.fr/sport/article/201 ... _3242.html

Posté : 03 déc. 2011 11:18
par Gadget
Pour ceux qui ont peur que le lien se perde:


La France participe à la première Coupe du monde de roller derby
LEMONDE.FR | 02.12.11 | 20h32

Sur leurs maillots, d'intrigants surnoms : Bembu Sengoku, Cash Pistache, Kozmic Bruise ou Cherry LieLie. Il ne s'agit pas de personnages d'un manga japonais mais des pseudonymes de joueuses de la "team France" de roller derby, fièrement arborés à l'occasion de la première Coupe du monde de la discipline. La compétition se déroule à Toronto, au Canada, du 2 au 4 décembre et réunit 13 nations.
Sport de contact essentiellement (mais pas exclusivement) féminin et souvent associé à une tendance rock-punk féministe, le roller derby s'est développé dans les années 1950 avant de tomber peu à peu en désuetude. Sa première Coupe du monde semble donc être une des étapes phares de sa soudaine renaissance. Sur une piste ovale, chaque équipe aligne cinq joueuses chaussées de patins à roulettes. La jammeuse, celle dont le casque est marqué d'une étoile, doit dépasser ses adversaires qui essaient avec leur corp de la bloquer. Ses coéquipières tentent de lui faciliter la tâche en stoppant elles-mêmes les bloqueuses adverses. A chaque adversaire dépassée, l'équipe marque un point. Strictement réglementé, ce sport nécessite la présence de sept arbitres pour dix joueuses présentes sur la piste. Les contacts sont légion mais soigneusement limités : les bras ne peuvent être utilisés pour bloquer l'adversaire, le buste, les hanches et les épaules sont les parties du corps les plus sollicitées.

UNE ORGANISATION AUTODIDACTE
Ce rendez-vous canadien d'envergure mondiale est sans précédent en roller derby, bien que depuis peu il n'était pas rare de voir certains clubs américains se déplacer en Europe pour des occasions ponctuelles. D'autre part, L’EROC, conférence européenne de roller derby, est organisée chaque année en janvier à Berlin. Elle réunit les responsables, coachs et capitaines des plus grandes ligues qui se retrouvent pour échanger dans le but faire progresser la discipline en Europe. La délégation française y est régulièrement présente.
"Le roller derby est international, c'est une discipline qui bouge énormément, qui fait voyager les gens et n'a pas de frontières. Il n'existe pas de fédération nationale en France donc les clubs se débrouillent entre eux pour organiser des déplacements en Europe, rencontrer des équipes allemandes, hollandaises", explique Nicolas Goury, président fondateur du Roller Derby Toulouse et coach de l'équipe nationale en compagnie de Slash Gordon, Amelia Scareheart et Dixie Pixie. Cet adepte des randonnées en quad (roller à quatre roues) originaire de Toulouse est devenu entraîneur de la team France après avoir été contacté par une joueuse du club local sur un forum consacré au patin à roulettes.
A l'initiative de cette Coupe du monde inédite, on trouve le magazine américain de roller Blood and Thunder, désireux de rassembler les nations de roller derby les plus actives au cours d'un même tournoi. Les 13 équipes présentes au Mondial n'ont donc pas eu besoin de se qualifier sportivement mais simplement de s'organiser en conséquence pour présenter leur candidature à l'événement. Ainsi une équipe de 20 joueuses issues de différents clubs de l'Hexagone (principalement le Paris Rollergirls et le Roller Derby Toulouse) a été sélectionnée parmi 40 postulantes par les 4 entraîneurs de la team France.
MERCI DREW BARRYMORE
Il y a peine plus de deux ans, le roller derby n'existait pas en France. Les quelques marginales tentatives de fonder une association avaient été tuées dans l'œuf. Mais l'explosion de la discipline et l'engouemenent diffus autour de ces filles à roulettes sont à mettre avant tout à l'actif du cinéma américain. "Le roller derby est arrivé en France au début de l'année 2010 après la sortie du film Bliss réalisé par Drew Barrymore [l'histoire d'une adolescente texane qui renonce à l'univers des concours de beauté pour se lancer dans le roller derby]. Cela a suscité un réel engouement soudain autour de ce sport. Quand un grand nombre de personnes souhaitent au même moment faire la même chose, elles finissent forcément par se rencontrer. Au début il y avait trois clubs en France, aujourd'hui il y en a quarante", se réjouit Nicolas Goury.
Propagée à toute vitesse via les résaux sociaux, la pratique attire de plus en plus d'amateurs et les clubs fleurissent aux quatre coins de l'Hexagone. Pour autant, le roller derby souffre encore de son image. Plus souvent associé à un show décalé à tendance féministe et gentiment rebelle qu'à une discipline sportive pratiquée par des athtlètes.
"Aux Etats-Unis, la discipline est pratiquée depuis 2001 et une association nationale chargée d'instaurer les règles du jeu et d'organiser les tournois a été fondée en 2004. En France nous sommes encore loin de disposer d'une fédération de roller derby car la pratique relèverait de la Fédération française de roller et n'est pas encore reconnue comme un sport en tant que tel. Mais on veut montrer que nous existons en tant que sport et que le roller derby ne se réduit pas à un certain esthétisme ou un côté rock'n roll. En ce sens l'organisation d'une Coupe du monde est donc une vraie reconnaissance", poursuit-il.
377 à 8
La première journée de compétition s'est jouée à guichets fermés, devant plus de 2 000 spectateurs pour les rencontres des équipes nord-américaines. L'entrée en lice des Françaises dans la compétition s'est soldée par une lourde défaite contre le Canada (244-17) mais l'objectif avoué des Bleues est avant tout de profiter de ce rendez-vous aux côtés des meilleures formations mondiales pour se forger une solide expérience : "Après, si on peut gagner des matchs c'est mieux, mais on ne serait pas derniers, on le sait" glisse Nicolas Goury, confiant. Peu de temps avant, les Américaines, grandissimes favorites, avaient étrillé la Nouvelle-Zélande sur le score peu commun de 377-8. "Il y a plus de 400 équipes aux Etats-Unis donc forcément les 20 sélectionnées pour le tournoi c'est vraiment la crème de la crème." Mais avant de peut-être se mesurer aux Etats-Unis, les Françaises auront rendez-vous avec le Brésil puis la Suède, les deux autres adversaires de leur groupe, plus abordables.
Aux Etats-Unis, le roller derby est le sport au plus fort taux de développement, en France, une quarantaine de club a vu le jour en deux ans. Si elles continuent à ce rythme, après la Coupe du monde, les patineuses aux noms de manga pourraient bien rouler vers un podium olympique...
Corentin Rocher
Source : http://www.lemonde.fr/sport/article/201 ... _3242.html

Posté : 19 déc. 2011 9:33
par SergeR
avez vous scanné la page du journal le monde ?

Posté : 19 déc. 2011 9:38
par Gadget
non c'est sur le site leMonde.fr